Halal et autres lois alimentaires en islam

En ce qui concerne les lois alimentaires islamiques, il y a une distinction claire entre deux termes, halal et haram.

Le terme halal se traduit littéralement de la langue arabe par 'permis, légal', tandis que le terme Haram se traduit par 'interdit'. Haram, étant l'opposé de halal, représente tout ce qui est clairement interdit dans le Coran et la Sunnah (la pratique du Prophète).

Il y a quelques autres termes que nous rencontrons, tels que mashbooh, qui est utilisé pour étiqueter les aliments dont nous ne sommes pas certains. Il se traduit littéralement par 'douteux' en arabe, mais l'étiquette mashbooh met davantage l'accent sur le fait que cet aliment n'a pas été vérifié minutieusement et peut être halal ou non, selon ce que nous savons.

Un autre terme que vous rencontrerez est makruh, qui se traduit par 'répugnant' ou 'détestable' et est utilisé pour étiqueter quelque chose qui n'est pas approuvé mais qui n'est pas strictement interdit non plus. En d'autres termes, il s'agit d'une zone grise qui laisse place à la décision personnelle en la matière.

Le dernier terme que vous devez connaître est najis, qui se traduit par 'impur'. En islam, il existe deux types de najis. Le premier est celui qui ne peut pas être nettoyé et qui est impur en soi, tandis que le deuxième devient impur au contact de quelque chose qui est impur en soi.

Halal est tout ce qui a été approuvé à l'époque du Prophète. Cependant, si le produit n'existait pas à l'époque du Prophète, les opinions divergent d'une madhhab à l'autre. Plus tard, nous expliquerons ce que sont les madhhabs et bien d'autres choses encore. En ce qui concerne le terme halal, il est important de signaler que le halal n'est pas strictement lié à la nourriture. Le halal peut également être trouvé dans les directives quotidiennes, et en essence, le halal partage un lien profond avec le maintien de la santé, car le maintien de la santé joue un rôle majeur dans le mode de vie islamique.

Pour les musulmans, conformer leur vie aux voies halal ne concerne pas seulement leur connexion au Créateur, mais aussi l'équilibre physique et mental qu'ils cherchent à atteindre avant de passer à un nouveau niveau sur le plan spirituel. Le halal concerne également la communauté, car il découle du Coran et de la Sunnah.

Les principales sources utilisées pour établir le halal sont le Coran et la Sunnah. Dans le Coran, vous trouverez des directives précises concernant l'abattage de l'animal et le type de viande autorisé, mais dans la Sunnah (la pratique du Prophète), vous trouverez les raisons derrière certaines règles ou des explications approfondies de celles-ci.

Cependant, étant donné que tout n'est pas couvert dans le Coran et la Sunnah, comme la question de savoir si les aliments génétiquement modifiés sont halal ou non, nous nous tournons vers le qiyas, mieux connu sous le nom de principe de l'analogie. Le qiyas est une inférence analogique et ne peut être proclamé que par un érudit islamique.

Similaire au qiyas, il y a aussi l'ijma, qui n'est généralement pas lié à la nourriture, mais il est toujours bon de savoir si vous cherchez à comprendre comment les lois sont établies. En bref, l'ijma est un accord atteint sur une question religieuse par la communauté islamique.

Bien que tout cela nécessite des érudits, il y a aussi l'ijtihad, qui est essentiellement une conclusion rationnelle basée sur les principales sources (le Coran et la Sunnah). L'ijtihad permet une décision personnelle, mais nécessite également une certaine connaissance du sujet.

Maintenant, en ce qui concerne les lois alimentaires en islam, le fait est qu'un ensemble spécifique de lois dicte le mode de vie d'un musulman pratiquant, de la nourriture qu'il mange aux vêtements qu'il porte. Cela peut sembler beaucoup à gérer, mais dans son essence, chaque loi porte une explication qui renvoie à l'honneur de la vie en tant que don du Créateur. L'idée derrière les rituels et les notations strictes qui garantissent que la viande d'animal, par exemple, est halal, provient de la forte croyance islamique selon laquelle chaque vie est sacrée individuellement.

L'accent est certainement mis sur la nutrition, mais vous constaterez que la mention des produits halal revient dans chaque sphère de la vie, avec une catégorisation distincte pour garantir un entretien de la santé absolu. Bien que la majorité des érudits islamiques conviennent que, en cas de menace pour la vie, tout, y compris certains ingrédients haram, est permis, en ce qui concerne la nourriture que nous consommons, des sources religieuses telles que les hadiths et les versets du Coran sont pris comme des directives. Même s'il peut sembler que la liste soit longue, la vérité est que la plupart des animaux ou produits haram avaient été évités par la race humaine depuis le début des temps.

Cependant, lorsqu'il s'agit de savoir si un produit est halal ou non, tout revient à la santé. En vivant aussi rapidement que nous le faisons aujourd'hui, l'institution des produits halal a gagné en importance parmi les communautés musulmanes, pour la solennelle raison de prendre soin de soi. La stricte classification permet de maintenir facilement l'équilibre dans votre vie, et c'est de cela que traite le halal et le haram. Même si la distinction entre le halal et le haram est claire, l'islam permet toujours des exceptions en cas de famine extrême, ce qui signifie que toutes les lois contiennent l'exception.

Pour éclaircir les choses, nous commencerons par les bases, afin de vous fournir un aperçu des lois alimentaires islamiques, en couvrant le concept du halal et du haram tel qu'il est vu aujourd'hui.

Le contexte de l'établissement de la loi alimentaire islamique

La simplicité de la suivie des règles pour un musulman pratiquant découle du fait que la plupart de ces lois se trouvent dans six versets du Coran, ce qui vous permet de mémoriser facilement ce qui est haram, étant donné que la liste n'est pas aussi longue, ce qui signifie qu'à part ce qui est mentionné, tout le reste est halal. Lorsque vous n'êtes pas sûr que quelque chose soit halal ou non, vous pouvez toujours compter sur le bon sens et la logique.

Voici les versets qui sont pris comme pierre angulaire de la loi alimentaire islamique.

'Il vous est seulement interdit la chair d'une bête qui meurt d'elle-même, le sang, la chair de porc, et ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah. Mais quiconque en mange sous contrainte, sans toutefois abuser ni transgresser, n'y a pas de péché. Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux' (Coran, 2:173)

Remarque : Le verset explique 'la loi de la nécessité', qui permet de manger de la nourriture haram pour survivre, s'il n'y a pas d'autre option disponible. Cependant, les érudits débattent de savoir si cela s'applique uniquement en période de famine ou s'il couvre également les cas d'extrême pauvreté, de guerre et de catastrophes naturelles. La plupart des musulmans conviendront que cela dépend de la situation et que c'est un choix individuel que vous faites en cas de besoin.

'Vous sont interdites la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête étranglée, la bête assommée ou morte d'une chute, ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte - ainsi que celle immolée sur les autels, et qu'il vous soit fait des offrandes en lançant des flèches : Voilà une perversité. Aujourd'hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas; craignez-Moi. Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et J'ai achevé sur vous Mon bienfait, et J'agrée pour vous l'Islam comme religion. Si quelqu'un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux' (Coran 5:3)

Remarque : Le verset se concentre sur les points clés concernant l'abattage des animaux et la pratique brutale qui était courante dans la société arabe de cette époque. Aujourd'hui, le verset est pris comme argument pour éviter l'utilisation de machines dans la production alimentaire de masse, car l'islam considère que les animaux doivent être traités avec respect, c'est pourquoi le rituel de Dhabibihah est pris au sérieux.

'Allah a fait preuve de compétence en toute chose. Ainsi, si vous tuez, tuez bien ; et si vous égorgez, égorgez bien. Que chacun de vous aiguise sa lame et qu'il épargne à l'animal qu'il égorge une souffrance' (Prophète Muhammad).

Remarque : Alors que les versets du Coran sont la loi expliquée clairement, les hadiths - les paroles du Prophète Muhammad - nous donnent la raison pour laquelle l'acte approprié de mise à mort de l'animal est d'une telle importance pour la communauté. Ici, nous avons un hadith précisant la manière dont l'animal doit être tué, et l'accent est mis sur la compassion, qui est là pour veiller à ce que l'animal, en tant que création de Dieu, ne souffre pas trop dans le processus.

Un bref aperçu des aliments strictement interdits

Malgré tout, il existe un consensus sur ce qui est haram. Vous avez probablement entendu parler du porc et de l'alcool comme étant interdits, mais il y a aussi quelques autres choses auxquelles il faut prêter attention. Voici un bref aperçu des aliments strictement interdits en islam, basé sur les versets coraniques et les hadiths vérifiés (les paroles du Prophète).

Animaux

• Porc (cela inclut également tout produit à base de porc, car en islam, le porc est considéré comme l'animal impur et ne peut donc pas être consommé.)
• Ane (selon le hadith vérifié, le Prophète a interdit la consommation d'âne en raison du fait que c'est l'un des animaux domestiques.)
• Chiens, chats, souris (ces trois-là sont interdits en raison du fait qu'ils sont impurs, ainsi que de leur nutrition et du fait qu'ils font généralement partie du foyer, même si seuls les chats sont autorisés à l'intérieur de la maison.)
• Prédateurs (également soutenu par le hadith, tous les animaux avec des dents de chien, y compris les oiseaux avec des griffes, sont interdits. En général, la loi est basée sur le fait que les musulmans ne sont pas autorisés à manger la viande d'un animal qui se nourrit d'autres animaux, ce qui signifie que seuls les animaux végétariens sont autorisés.)
• Insectes et reptiles (les insectes ne sont pas autorisés à l'exception des sauterelles, tandis que les reptiles sont complètement interdits. La raison en est que leur valeur nutritionnelle n'est pas suffisante pour en faire un plat régulier, et leur goût parfois intense provoque souvent des nausées.)
• Serpents, scorpions (ces deux-là sont également interdits en raison du venin qu'ils contiennent.)
• Chair en décomposition (les animaux morts d'eux-mêmes ne sont pas autorisés à être mangés. Cela s'applique également aux poissons qui meurent dans l'eau. La raison en est qu'ils sont souvent endommagés et peuvent affecter notre santé de manière négative.)

Produits d'origine animale

• Gélatine (étant donné qu'elle est généralement un produit dérivé du porc, la gélatine est interdite à moins d'être dérivée d'une vache abattue de manière halal et traitée en conséquence, ou de poisson.)
• Présure (tout comme la gélatine, la présure n'est autorisée que si elle est dérivée d'un veau abattu de manière halal ou d'une source microbiologique)
• Sang (la Dhabihah exige que le sang soit immédiatement évacué dans le processus, car il est impur et peut être utilisé pour nous infecter d'une maladie)

Alcool

En ce qui concerne l'alcool, la plupart des érudits islamiques conviennent que même la plus petite quantité est interdite, sauf si elle est utilisée comme médicament ou produit de nettoyage. Cela signifie également que les additifs alimentaires tels que la vanille ou l'extrait de menthe contenant de l'alcool sont interdits. Cependant, les ajouts ou arômes synthétiques qui ne sont pas intoxicants sont autorisés, ce qui est à la base de son interdiction en premier lieu.

Madhabs, interprétations parmi les imams

Les madhabs sont des écoles de pensée islamiques qui sont devenues des institutions au fil de l'histoire. Les sunnites ont quatre madhabs (madhhab shafi'i, madhhab hanbali, madhhab maliki et madhhab hanafi), tandis que les chiites ont deux madhabs (madhhab jafari et madhhab zaidi). Tous les madhabs portent le nom de leurs fondateurs, de grands imams qui ont commencé l'analyse approfondie du Coran et de la Sunnah afin de la rendre compréhensible pour le peuple commun. En ce qui concerne leurs points de vue sur les termes halal et haram, la différence réside dans les interprétations, même s'ils sont tous d'accord sur la source.

Bien qu'il y ait un consensus sur la nourriture haram, il existe toujours quelques variations surprenantes entre les madhabs, et voici les plus intéressantes.

Le rituel d'abattage des animaux (Dhabihah)

Bien que le rituel d'abattage des animaux semble être un processus compliqué, le concept est facile à comprendre. Ici, nous vous fournissons les réponses aux questions les plus courantes concernant la Dhabihah.